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2. Papa à plein temps 2. Papa à plein temps

Séparé de sa conjointe, Stéphane Chollet jongle avec son emploi du temps pour s'occuper de ses quatre enfants, dont il a la garde exclusive.

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Stéphane a beau être un éleveur très occupé, il aime passer du temps avec ses quatre enfants âgés de 6 à 12 ans. Derrière son apparente sérénité, se cache un as de l'organisation qui a constamment un planning dans la tête. Il faut dire que depuis quatre ans, sa vie a été sérieusement bouleversée : il s'est séparé de sa compagne et a obtenu la garde de ses quatre enfants. Puis il a changé d'exploitation pour se rapprocher de sa nouvelle amie et gagner en souplesse de travail.

Ecole, devoirs, réunions, rendez-vous médicaux, activités sportives, exploitation..., il faut tout mener de front. Stéphane a calé son organisation de travail en fonction de ses enfants. « Je démarre à 5 h 30 sur l'exploitation afin d'être de retour pour déposer les filles à l'école. Pendant ce temps, Doriane, sa nouvelle conjointe, s'est occupée du petit déjeuner et emmène les jumeaux au collège sur le chemin de l'agence immobilière où elle travaille. Le soir, chacun fait le trajet en sens inverse pour récupérer les écoliers après la garderie.

GAGNER EN SOUPLESSE

En janvier dernier, Stéphane a quitté la ferme familiale de La Chapelle Thouarault (Ille-et-Vilaine) pour intégrer un Gaec de quatre associés à Pleugueneuc, à 60 km, qui comprend un atelier lait et un atelier porc sur 210 ha. « J'ai gagné en souplesse. Je travaille un week-end et un samedi sur cinq, ce qui m'a permis de dégager beaucoup de temps. Tous les associés sont pères de famille. Même si leurs enfants sont plus grands, ils ont conscience des contraintes. Nous avons un fonctionnement simple, avec un agenda où l'on indique nos rendez-vous et nos absences. »

SOLIDARITÉ DES AÎNÉS

« Aujourd'hui, avec ma nouvelle organisation de travail, la présence et le soutien de Doriane, je respire », confie-t-il. Le père de famille a connu une période très difficile après sa séparation. A l'époque, il était installé avec son ex-compagne et un associé sur une structure de 500 000 litres de lait et 90 ha. Le départ de cette dernière a pesé lourdement sur la vie familiale et la ferme. « Nous avons pris un salarié, arrêté l'atelier de veaux Bretanin. Mais le quotidien restait difficile. Je ne voyais pas le jour », se souvient le jeune papa. Sans compter les papiers et la procédure judiciaire en cours pour la garde. « Vêlage, enfant malade, il n'était pas rare de se lever la nuit. Julie, la petite dernière, n'avait que 2 ans. »

Heureusement, il a pu compter sur sa mère, Maryvonne, jeune retraitée qui a été très présente pour les enfants. Il a aussi bénéficié de l'aide de ses voisines, Jacqueline, Irène et Paulette, qui ont pris en charge à tour de rôle les devoirs des jumeaux. La nourrice s'occupait des plus petites. Le système du drive pour les courses a été un précieux allié. « Si ma mère n'avait pas été là, je pense que j'aurais quitté le métier pour trouver une profession avec des horaires plus cadrés, reconnaît-il. J'étais usé mais j'avais mes enfants. »

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